Après le Té Deum, l'heure du vin d'honneur et du discours du Bourgmestre.
Discours du Bourgmestre Yves EVRARD à l’occasion
de la fête nationale du 21 Juillet 2011.
Mesdames Messieurs les personnalités politiques,
Mesdames Messieurs les membres de la magistrature et du barreau,
Mesdames Messieurs les représentants des forces de polices
Messieurs les représentants des services de secours,
Messieurs les représentants des anciens combattants,
Mesdames Messieurs les représentants des différents cultes,
Mesdames Messieurs en vos titres et qualités,
Chers concitoyennes, chers Concitoyens, Chers amis,
Tout d’abord, permettez- moi de vous remercier très sincèrement pour votre présence en ce 21 juillet 2011. En cette période délicate que traverse notre pays votre présence aujourd’hui traduit une haute estime de ce représente toujours pour vous notre nation et ses institutions. Accepter de prendre quelques heures de votre temps pour cette tradition nationale et le Te deum que nous venons de vivre témoigne très certainement que vous êtes attachés à toute une série de valeurs fondamentales qui ont fait l’histoire de notre pays.
Pour dire vrai – vous l’avez constaté- les choses n’ayant pas évolué d’un iota depuis l’année dernière, la tentation était grande pour moi de reprendre les lignes maitresse de mon intervention 2010, qui restent malheureusement toujours d’actualité. J’irai cette année un peu plus loin dans mon intervention.
Comme vous, je partage le sentiment qu’il est plus que nécessaire de se mobiliser – comme nous le faisons aujourd’hui- de se faire entendre pour nous préparer un avenir meilleur. Critiquer, gesticuler tergiverser … est sans doute une étape ou une phase nécessaire de notre vie démocratique. Mais il est tout aussi vital et primordial de dégager des perspectives auxquelles le plus grand nombre de nos concitoyens puissent adhérer.
Il faut le reconnaître, tiraillé entre une Belgique malade et une Europe complexe et timide qui traverse elle aussi une période de doute et d’incertitude, nos concitoyens ont raison d’être inquiet. Certain même sont totalement déconnectés de tout civisme, c’est un signal d’alarme important.
Soyons positifs, nous avons la chance d’avoir un système démocratique comme beaucoup de pays nous envient, je pense à L’Egypte à la Tunisie ou à de nombreux Pays de méditerranée, ne galvaudons pas cela inutilement.
Soyons humbles et réaliste dans le monde qui nous entoure, la Belgique ne représente même pas un confetti à l’heure ou le boum mondial s’organise en Chine ou en Inde quand ce n’est pas au Brésil, il est temps de dégager des perspectives encourageantes et positives chez nous.
S’il existe belle et bien une volonté de la part de nos amis du Nord de se séparer, acceptons d’en parler, mais il faudra aussi alors respecter et laisser le libre choix au Bruxellois et aux germanophone de choisir leur destin plutôt que de leur imposer une vision qu’elle soit du Nord ou du Sud. C’est le risque à courir.
A entendre les médias, le débat politique se focalise sur 2 thèmes majeurs que sont 1° le développement socio économique et le volet séparatiste.
J’ai la conviction que pour beaucoup de nos amis flamands le sentiment de pouvoir mieux et plus vite améliorer les conditions socio-économiques de leur région passe inévitablement par une séparation du Pays. A l’exception de quelques extrémistes, le séparatisme est donc un moyen pour nos amis du Nord d’arriver à un avenir meilleur - c’est du moins ce que l’on veut leur faire croire. Je reste convaincu que nous voulons tous la même chose, un pays efficace, compétitif et prospère dans un monde en perpétuel changement.
Pour endiguer aujourd’hui cette volonté séparatiste il est urgent me semble t-il - quelle que soit l’équipe au pouvoir - de nous focaliser sur ses aspects socio-économiques qui concernent directement les gens. Y définir clairement des objectifs et surtout des indicateurs fiables qui permettrons d’évaluer si l’objectif est atteint et ainsi rassurer tout nos concitoyens sans exception.
Nous devons demain revenir à des choses essentielles, élémentaires de notre démocratie, soit recentrer le débat sur les bases même de celle-ci. La sécurité, l’emploi, la Justice, l’économie, la volonté d’entreprendre et bien sur , le defi environnemental.
Dans notre quotidien chacun trouvera facilement et rapidement un ou plusieurs exemples de choses qui ne vont plus ou pour lesquelles personnes ne peut comprendre la logique, la pertinence de tel ou tel situation ou décision.
Le politique se croit aujourd’hui -a tord -obligé d’en rajouter en réglementant tel ou tel détails -souvent sous le couvert de l’Europe-, en imposant des milliers de papiers pour tel ou telle futilité tout en n’étant plus capable eux-même de régler le fondamental de notre fonctionnement. Le bon sens n’est souvent plus de mise dans beaucoup de situation. Le fossé qui existe aujourd’hui entre le citoyen et le monde politique augmente. A celui-ci d’apporter les vraies réponses aux besoins de nos gens. Cette rupture de confiance quotidienne est préjudiciable pour notre pays. Rien d’étonnant alors que certains cherchent d’autres solutions, d’autres modèles pour endiguer ces phénomènes que nous vivons au quotidien.
Concentrons nous sur l’essentiel, redéfinissons nos priorités de bases, évitons les doubles emplois, arrêtons de compliquer sans cesse les choses et les procédures.
Mobilisons ensemble notre énergie sur les véritables enjeux de demain et nous parviendrons alors à démontrer au Nord comme au Sud du Pays qu’une Belgique unie et solidaire qui à encore toutes ses raisons d’exister.
En attendant savourons pleinement ce 181 ème anniversaire de notre Belgique et j’invite l’Harmonie - que je remercie pour sa présence -à nous jouer aujourd’hui plus que jamais notre hymne national avec force en enthousiasme.
Vive la Belgique ! Vive le Roi ! Vive la Reine !
Yves EVRARD
Bourgmestre.