Madame la Ministre,
Monsieur le Gouverneur ,
Monsieur le Député-Bourgmestre
Monsieur le Bourgmestre,
Monsieur les Echevins, Madame la présidente du CPAS et Monsieur le Président du Chapitre XII,
Mesdames et Messieurs en vos titres et qualités,
Voilà, nous y sommes ! Certains n’y croyaient pas, n’y croyaient plus ou pensaient que le projet d’une nouvelle résidence pour personnes « un peu moins jeunes » était une belle promesse électorale. C’est que la pose d’une première pierre est plus qu’un symbole : elle est un
Accomplissement.
Un peu d’histoire, si vous le voulez bien.
En 1807, au fond de la Place du Château, entre le palais de justice (futur Institut Saint-Michel) et la caserne de gendarmerie (actuel presbytère), une prison voit le jour. Grâce à un legs du notaire Jean-François Gofflot, en 1872, elle sera transformée en hospice pour vieillards des deux sexes. Un grand tournant dans l’histoire de l’assistance publique de Neufchâteau ! Bien vite transformé, pris en charge par les Sœurs de la Charité, l’établissement ouvre ses portes en février 1877, vous entendez bien en 1877 ! Les conditions d’admission sont ainsi définies : être indigent(e), âgé(e) de 68 ans et ne s’être jamais livré(e) à la mendicité.
Le premier pensionnaire sera français, domicilié à Namur, il n’avait que 56 ans ! En 1952, la commune vend à l’Institut Saint-Michel l’hospice et la tour Griffon. Devenu vétuste et trop petit, l’hospice est transféré en 1965 dans un nouveau bâtiment érigé au Clos des Seigneurs sur le site de l’ancien Château Mernier, acquis par la Ville en 1945. L’hospice ancien est détruit en 1966 pour permettre une nouvelle aile à l’Institut Saint-Michel.
On parle alors du Home Clos des Seigneurs, avec ses 56 places et, pour l’époque, un grand confort, tout cela dans un cadre verdoyant, sous la houlette et la gestion du CPAS.
Les années passant, les conditions de vie de nos aînés évoluant, notre home devenant hors normes dans un futur proche, une idée a germé dans quelques têtes bien pensantes… Oserais-je dire qu’en tant que présidente du CPAS d’une part, en tant qu’infirmière d’autre part, je me trouvais personnellement assez bien placée pour évaluer au plus juste des besoins nouveaux. Tout au début de l’actuelle législature, et sans discontinuer depuis, les idées, les plans, les contacts tous azimuts, se sont multipliés. Parmi nos réflexions figurait en bonne place l’idée qu’il fallait pour nos aînés un nouveau cadre de vie, qui prenne en compte des exigences nouvelles : de nouvelles maladies, de nouvelles normes, un encadrement plus professionnalisé encore, nous sont apparus comme des priorités. Ainsi, nous retrouverons, fin 2018, dans une structure de 101 chambres, assurées d’un confort maximal, d’une modernité indispensable, d’une informatisation des soins, et j’en passe ……
Nous ne parlons plus désormais de home mais bien de résidence, à mi-chemin entre le confort et les exigences structurelles d’un home et ceux d’un véritable hôtel. Une résidence attendue par toute une population qui y retrouvera un restaurant communautaire mais aussi le lavoir du CPAS.
En même temps que s’ouvrira notre résidence, sera inaugurée notre nouvelle crèche. Voilà bien de quoi développer ici même ; un immense espace intergénérationnel, qui, pour nous, répond bien moins à une mode qu’à une nécessité.
C’est ici pour moi l’occasion de vous rappeler quelques idées.
La première, c’est que nos Aînés voient leur espérance de vie sensiblement allongée, ce qui suppose que nous leur assurions un cadre de vie digne et performant une fois qu’ils ont choisi de quitter leur domicile, une décision bien douloureuse.
La seconde, c’est que le regard porté sur eux par la société a profondément changé, ce qui a entraîné au moins deux évolutions dans notre vocabulaire : si autrefois, on parlait de vieillards, on a ensuite utilisé l’expression « personnes âgées », puis « personnes du troisième âge », pour parler aujourd’hui d’AINES. Par ailleurs, comme je le soulignais plus haut, après avoir construit des hospices, on a créé des homes et, aujourd’hui, des RESIDENCES. C’est donc plus que notre regard qui a changé, mais aussi une manière de vivre en intergénérationnel, histoire de profiter de la sagesse de nos aînés et de leur insuffler à notre tour nos nouvelles idées et notre dynamisme. C’est là l’une des clés d’un nouvel art de vivre ensemble, dans l’écoute et le respect mutuels.
Je voudrais, pour terminer cette petite intervention, adresser quelques remerciements. Et d’abord à nos architectes et auteurs de projet. Mer Frankart et Me Lieffring qui ont du faire preuve de beaucoup de patience et de professionnalisme pour donner suite à mes « petites » exigences et demandes.
Ensuite, à notre directrice générale, Julie Ledent, pour son travail minutieux dans le suivi du marché public et le respect scrupuleux des lois et de la réglementation.
Merci à François Huberty , échevin de l’urbanisme , et à Pascal Mayne et Dominique Fluzin pour leurs bons conseils.
Merci à la directrice du home, Anne Noël, en veillant au bien-être des ainés et de tous ceux qui s’en occupent, au respect des normes exigées , à l’infirmière-chef, Anne-Catherine Lambert qui met quotidiennement toutes ses compétences au service de notre infrastructure pour la faire vivre harmonieusement et ce, même quand, le chemin n’est pas un long fleuve tranquille.
Je tiens également à remercier toute l’équipe des travailleurs du home. Ce sont tous les jours, des dizaines de personnes (cuisiniers, aides-soignantes, techniciennes de surface, employés administratifs, infirmières, ergo, kiné, logopède, éducateurs, assistante sociale ,bénévoles, médecins, ouvriers) qui travaillent au confort de nos résidents. Ce ne sont pas des métiers faciles tous les jours, il faut le reconnaître, mais quelle satisfaction, pour moi, lorsque les familles et les résidents me disent « je suis bien au home Clos des Seigneurs ».
Je suis convaincue que dans la future résidence, il fera bon vivre, dans une atmosphère aussi douce et calme que lors d’une agréable promenade dans un Pré Fleuri.
Il me reste un dernier souhait à exprimer : qu’au cours des mois qui viennent nous ne craignions pas de jeter un œil fréquent, appareil photo à l’appui, sur un chantier qui ne manquera ni d’ampleur ni d’ouverture vers un avenir fait d’optimisme !
Je vous remercie de votre attention
Joëlle DEVALET,
Présidente du CPAS de Neufchâteau