représentations fausses de la réalité. Ils sont par exemple
nombreux ceux qui estiment que 25 % des plus de 65 ans
vivent en institution dans notre pays, alors qu’en réalité leur
nombre ne dépasse pas les 8 %. Ou encore, alors que le
pourcentage souvent cité les personnes de plus de 65 ans
victimes de dépression est de 30, en réalité il est trois fois
moindre !
D’autres aspects de vie connaissent les mêmes erreurs
d’appréciation : l’image des aînés que nous renvoient les
divers messages émis par notre société est par trop négative.
Tout cela est loin d’être anodin ! Le regard que nous portons
sur nos Aînés influence, que nous le voulions ou non, notre
propre vécu. La perspective d’une vieillesse difficile, en effet,
n’est pas un incitant à vivre positivement, par contre
l’attention portée à tout ce que nos Aînés veulent encore faire
à leur âge, sur le positif qu’ils voient toujours dans l’existence,
sur le vrai bonheur qu’ils continuent d’y trouver modifient
sensiblement le regard que portent les jeunes générations sur
leur propre vie.
Au-delà des mots, il est temps donc de changer notre regard
sur ce que nous appelons le « troisième âge » : non seulement
notre existence s’en trouvera modifiée, mais celle aussi des
personnes qui ont simplement quelques années en plus que
nous. S’adapter à leur propre évolution et l’accepter, prendre
en compte leur propres besoins, en les considérant comme des
êtres à part entière, supposent que chacune et chacun, y
compris les personnes qui œuvrent en maison de repos,
s’informe au mieux des spécificités de chacune des étapes