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21 juillet 2023 5 21 /07 /juillet /2023 06:14
Une rencontre bénéfique
Une rencontre bénéfique
Une rencontre bénéfique

Sur sa page facebook, le bourgmestre, François Huberty communique:

"Ce jour, nous avons été à la rencontre des Stagiaires/Profs./bénévoles de l'AKDT.
Une manière de réitérer notre soutien indéfectible à cet événement qui accueille/mobilise près d'un millier personnes sur notre commune.
La ville de Neufchâteau vit au rythme de ces stages pendant 3 semaines et devient un véritable exemple de Vivre Ensemble. Nous ne pouvons que nous en réjouir.
Cette année de transition, en terme de locaux, laissera sans doute certains sur leur faim, mais solution a été trouvée. Il nous a bien été confirmé que les soirées festives retourneraient dans leur berceau (à St-Michel) dès l'année prochaine pour le plus grand bonheur des uns et des autres. Très bonne nouvelle.
Sachez que vous étiez/ êtes/ et serez toujours les bienvenus dans notre ville.
Amicalement vôtre,"
Une rencontre bénéfique

Voir ci-après,  les commentaires suite à ce changement d'endroit, de Marie Claire Glaude et de Catherine Blanjean:

Prenez le temps de lire ce texte ci-dessous...
MERCI 🌺
Si on ne réagit pas l'AKDT qui se passe à Neufchâteau Libramont va encore partir ailleurs !!!
Ce n'est qu'un mois d'initiation par année au théâtre à la musique aux instruments à tous les arts et c'est encore trop ...
Ça dérange ça fait du bruit...
Comment voulez-vous faire de la musique sans faire de bruit... ce sont même des sons !!
Ce n'est pas possible les arts se jouent s'écoutent se partagent ...
Il serait temps de réagir les personnes représentants la commune de Neufchâteau et ne pas laisser s'envoler cette activité qui donne un peu de baume...de joie...d'ambiance ...de culture à votre ville .
Marie Claire Glaude professeur de musique
 
De Catherine Blanjean
 
Ça ne sentait pas la rose, mais le son était bon hier soir, dans l’antichambre des toilettes du « 29 ». Nous y avions apporté nos quatre chaises et nos quatre violons, et nous y étions assis en cercle. Et oui, on en est réduit à jammer dans les WC à Neufchâteau cette année. Éjectées de Saint Michel, les soirées de l’AKDT ont finalement trouvé refuge dans ce lieu qui n’offre qu’une grande salle, où se donnent les concerts planifiés, au fond de laquelle se trouve le bar. Pas de longs couloirs, pas de préau, pas de deuxième salle, pas de cave… et extinction des feux et fermeture des portes à minuit. Les très célèbres jams de stagiaires qui se nichaient dans tous les recoins et accueillaient aussi des musiciens pros n’hésitant pas à faire plus de 100 km pour rejoindre ce haut lieu d’émulsion musicale, ne sont plus bienvenues dans la petite ville ardennaise. Le « 29 » se trouve dans un quartier résidentiel, les flics ont débarqué à plusieurs reprises durant la semaine, envoyés par des voisins qui n’appréciaient pas d’entendre les musiciens improviser sur le parking. À St Michel au moins, on était loin de tout voisinage et cela ne gênait personne… excepté le concierge et la direction, nous a-t-on dit, qui ont drastiquement limité les possibilités d’occupation de ces locaux après plus de soixante années d’accueil !
Toujours est-il que c’est l’âme même de ces légendaires stages qui se trouve un peu mise en péril. Combien de magnifiques carrières musicales y ont-elles démarré ? Combien de groupes y ont-ils vu le jour ? Difficile de faire le compte, il y en a beaucoup et on craindrait d’en oublier, j’en ai moi-même programmé beaucoup à la Ferme de la Dîme. Car l’intérêt de ces stages, ce n’était pas seulement les six heures quotidiennes de cours ou d’ensemble, c’était aussi, et même peut-être surtout, la possibilité de jouer avec d’autres, de se croiser, de se rencontrer, de se risquer dans de nouveaux styles de musique, d'oser des métissages et tout cela se passait le soir ou la nuit, pendant les jams. Il y en avait dans tous les coins, il y avait de l’espace pour cela, et ça durait jusqu’aux petites heures, parce que c’est tellement riche et nourrissant de jouer ensemble.
Cette année, on l’a un peu vécue au rythme des fermetures et des annonces de fin : « On est désolé, dans 15 minutes le bar ferme, merci de sortir de la salle, d’arrêter de jouer sur le parking, de ne plus faire de musique… » Pas de musique au camping des stages pour ne pas gêner les stagiaires qui dorment, pas de musique à St Michel, pas de musique possible le samedi soir dans les cafés du centre de Neufchâteau …
Pour revenir aux toilettes du « 29 », oui, c’était l’un des meilleurs moments de mon stage, avec Simon Laffineur, Fredo Zupi et Birgit Bornauw (rejoints par Jean-Philippe Legrand). Quatre (ou cinq) violons, ça envoie ! Les sons fusionnent et emplissent l’espace, les rythmes s’accordent, le son s’épanouit, un groove émerge et on s’envole. Avec trois fois rien de répertoire en commun, quelques polskas que je ne connaissais pas, mais qui se prêtent si bien aux notes en bourdon et donnent l’impression de glisser sur la glace des fjords (malgré la chaleur moite et l’odeur un peu fétide), une scottish, une valse... Et puis on s’écoutait, et de là naît … la musique.
Les autres stagiaires traversaient l’espace beaucoup moins vite au retour qu’à l’aller (on comprend bien leur hâte, à l’aller…) et passaient parfois de longs instants à se laisser inonder de sonorités en ré, sol, la ou do, ou à danser parfois entre les toilettes des hommes et celles des dames, dans un délicat fumet d’urine… Un SDF du cru du coin s’était incrusté, assis par terre, une bière posée à portée de main (et dangereusement proche de mon étui à violon), l’autre posée sur le genou de Simon qu’il ne pouvait s‘empêcher de toucher, de caresser, comme si ce contact pouvait prolonger, amplifier l’émotion qu’il ressentait du fond de ses brumes alcooliques. « Jouez, jouez ! ... »
On y aurait passé des heures encore si l’AKDT avait été cette année ce qu’elle était auparavant. Mais l’heure a sonné…
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